13 octobre 2013, départ de la Mini-Transat : Douarnenez-Canaries-Guadeloupe
La plus longue transatlantique en solitaire et sans assistance
École de la course au large, premier échelon à gravir
sur l'échelle du futur skipper professionnel, aventure d'une vie, envie de
vivre au contact de la mer nature pendant plus d'un mois de navigation,
challenge de vaincre le soleil, la solitude, la soif, la faim, la peur de la
navigation sans assistance extérieure, d'habituer son corps à dormir par
tranches de 20 minutes, d'optimiser un " appartement " de 4 m3 vue
sur mer avec cuisine, chambre à coucher, atelier et cabinet de toilette
intégrés... La Mini-Transat est tout cela et reste bien cette fameuse course
hors du commun !
Un homme, un bateau, l'océan...
"Affronter l'Atlantique sur une coque de
noix" est la bonne image. Daniel Gilard, premier vainqueur de cette
Transatlantique hors norme sur son Petit Dauphin, ne savait pas vraiment à quoi
s'attendre quand il suivit l'idée de Bob Salmon en 1977. Mais le défi est bien
réel et la Mini-Transat d'alors va acquérir ses lettres de noblesse au fil des
éditions sous le vent des Route du Rhum, Transat Anglaise et autres Vendée
Globe, destinations pour certains finales de cette expérience vécue version
Mini. Course en solitaire sans assistance extérieure, bateau de 6,50 mètres de
long et océan Atlantique sont donc les trois ingrédients de cet incroyable plat
maritime servi avec une escale aux Iles de Madère. Et la formule n'a pas changé
d'un mille aujourd'hui, témoin cette phrase de Daniel Gilard, extraite de
" Petit Dauphin sur la peau du diable " (Editions Julliard) : "Bob
Salmon a scindé l'épreuve en deux étapes. La première, dite sélective, doit
permettre aux solitaires qui ne se sentent pas suffisamment aguerris
physiquement, moralement et techniquement, de pouvoir renoncer, abandonner,
rentrer chez eux sans éprouver de honte ni de déshonneur."
À chacun sa course...
Rêve de victoire pour certains mais rêve de traverser
l'Atlantique pour tous ! Et si la mentalité du " Un pour tous, tous pour
un " est bien le quotidien des Ministes, chacun y va de ses objectifs.
Bateau optimisé pour la gagne pour quelques favoris, d'autres larguent les
amarres pour vivre l'aventure d'une vie, voir même l'aventure d'une famille
avec déménagement avec femme et enfants à quelques mètres du ponton. La Mini
Transat est bien l'école de l'humilité et de la franchise et ce, vis-à-vis de
ses proches comme de soi-même.
Pour ma part, je viserai une victoire dans le
classement « Séries ».